Evacuation sous les tirs des mitrailleuses
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rescapés canadiens à Dieppe
blessé canadien à Dieppe
morts canadiens à Dieppe

Deux mille deux cent onze Canadiens sur les 4 963 engagés reviendront en Grande-Bretagne. Les Britanniques abandonnent 189 tués et 462 disparus. Les Français du lieutenant de vaisseau Kieffer, qui se sont battus au poignard pour certains, enregistrent un tué, le second maître Serge Moutailler, et leur premier manquant, qui survivra, s'évadera et repassera la frontière espagnole. Le squadron 340 Ile-de-France, qui a descendu trois Dornier et en a endommagé cinq autres « ainsi que plusieurs Focke-Wulfe », paie ses victoires de deux Spitfire « mais l'un des pilotes a pu être sauvé ».

Comme il n'y a plus personne à débarquer, l'ordre d'évacuation est expédié à 9 h 35. Rembarquement sous le tir des snipers, des batteries de côte laissées indemnes, des mitrailleuses balayant les 300 mètres de plages nues — c'est marée basse — que les rescapés doivent parcourir, tandis qu'un destroyer se casse en deux sous la bombe d'un appareil de la Luftwaffe et que 33 transports de toutes sortes et quelque 26 à 29 Churchill jonchent les plages ou gisent au fond de l'eau. Du haut de son Spitfire, le commandant Bernard Dupérier assiste au spectacle impressionnant que celui du HMS Berkeley aux lignes effilées s'enfonçant rapidement par l'arrière, son étrave dressée verticalement vers le ciel avant de disparaître dans les flots.
La couverture des convois de retour est assurée par la Royal Air Force qui aura ainsi totalisé 2 617 sorties au prix de 88 chasseurs, dix avions d'opérations tactiques et huit bombardiers. La Luftwaffe déplore, au terme de ses 945 sorties, 48 appareils perdus et 24 endommagés. L'ensemble des forces allemandes engagées annonce 510 morts, 290 blessés et 14 disparus.

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Les canadiens à Dieppe